Citations choisies

Chamfort (Sébastien-Roch Nicolas) (1740-1794)


chamfort

Sébastien-Roch Nicolas, plus connu sous le nom de Chamfort, était un écrivain, journaliste et moraliste français. Il est né le 6 avril 1740 à Clermont-Ferrand, en France, et est décédé le 13 avril 1794 à Paris.
Chamfort était réputé pour son esprit vif et ses mots incisifs. Il a été l'un des membres les plus en vue de la société littéraire et philosophique du XVIIIe siècle en France. Il était associé à des personnalités influentes de l'époque, notamment Voltaire et Diderot.
En tant que moraliste, Chamfort était connu pour ses maximes et ses réflexions sur la nature humaine, la société et la politique. Ses écrits étaient souvent empreints de sarcasme et de critique sociale. Il a également joué un rôle actif dans les cercles politiques de l'époque, soutenant des idées progressistes et défendant les droits de l'homme.
Cependant, Chamfort a également connu des périodes difficiles dans sa vie. Il a été blessé dans un accident de calèche en 1790, ce qui l'a laissé souffrant et désillusionné. En outre, il a été emprisonné pendant la Révolution française en raison de ses liens avec des cercles aristocratiques.
En 1794, dans un contexte de Terreur pendant la Révolution, Chamfort a tenté de mettre fin à ses jours en se poignardant. Bien qu'il ait survécu à sa tentative de suicide, il est décédé peu de temps après des suites de ses blessures.
Chamfort est souvent considéré comme l'un des plus grands moralistes français, dont les maximes et les réflexions continuent d'être étudiées et appréciées de nos jours.

Maximes et pensées (1795)

L'ouvrage "Maximes et Pensées" de Chamfort est une collection de ses maximes et réflexions sur une variété de sujets. Il s'agit d'un recueil de citations et de pensées condensées qui abordent la nature humaine, la société, la politique, la morale et d'autres thèmes importants.
Les maximes de Chamfort sont généralement caractérisées par leur concision, leur profondeur et leur style incisif. Elles visent à capturer des vérités universelles ou des observations perspicaces sur le comportement humain et la condition sociale. Certaines de ces maximes sont sarcastiques ou satiriques, révélant ainsi la vision critique de Chamfort sur la société de son époque.
Les sujets abordés dans "Maximes et Pensées" sont vastes et variés. Chamfort discute des relations humaines, de l'amour, de l'amitié, de la vanité, de l'hypocrisie, de la politique, de la justice, de la religion, de l'éducation, de la morale, de l'art, de la littérature et bien d'autres encore. Il propose des observations incisives sur la nature humaine et les contradictions de la société.
Cet ouvrage est considéré comme l'une des œuvres les plus importantes de Chamfort et comme une contribution significative à la littérature morale et philosophique du XVIIIe siècle en France. Les maximes et pensées de Chamfort continuent d'être étudiées et citées pour leur perspicacité et leur style mordant.

"En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin." (Chapitre 8 - De l’esclavage et de la liberté de la France, avant et depuis la Révolution)

Dans cette citation, Chamfort fait allusion à une situation paradoxale en France. Il critique le fait que ceux qui provoquent des problèmes ou causent des troubles ne sont pas inquiétés ou punis, tandis que ceux qui alertent ou avertissent des dangers sont persécutés.
L'image du feu représente ici les individus ou les groupes qui créent des troubles ou des agitations dans la société. Ces personnes peuvent être responsables d'actions nuisibles, de violences ou de perturbations de l'ordre établi.
D'un autre côté, le tocsin est une cloche utilisée traditionnellement pour alerter la population d'un danger imminent ou d'une urgence. Dans cette citation, le tocsin symbolise les personnes qui osent dénoncer les problèmes, les injustices ou les abus qui existent dans la société.
Chamfort critique le fait que, dans la réalité, ceux qui mettent le feu, c'est-à-dire ceux qui causent des problèmes, sont laissés tranquilles et ne subissent pas de conséquences, tandis que ceux qui sonnent le tocsin, c'est-à-dire ceux qui tentent d'alerter ou d'éveiller les consciences sur les dangers et les problèmes, sont persécutés ou réprimés.
Cette citation met en évidence l'injustice et l'absurdité d'une société qui récompense ou ignore les actions nuisibles tout en punissant ceux qui cherchent à révéler la vérité ou à attirer l'attention sur les problèmes existants. Elle peut être interprétée comme une critique de l'inversion des valeurs et de l'indifférence face aux véritables dangers et problèmes sociaux.

"Il y a des sottises bien habillées, comme il y a des sots très bien vêtus." (chapitre 1 - Maximes générales)

"Préjugé, vanité, calcul : voilà ce qui gouverne le monde." (chapitre 2 - Suite des Maximes générales)

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