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de La Harpe Jean-François (1739-1803)


harpe

Jean-François de La Harpe (1739-1803) était un acteur et écrivain français. Il était principalement connu pour son travail en tant que critique littéraire et dramatique.
Né à Paris, de La Harpe a commencé sa carrière en tant qu'acteur de théâtre, mais il a rapidement abandonné la scène pour se concentrer sur l'écriture et la critique. Il est devenu célèbre en tant que critique littéraire au sein de l'Académie française et a joué un rôle important dans le monde littéraire et théâtral de son époque.
De La Harpe a écrit de nombreux essais et critiques sur la littérature et le théâtre, et il était connu pour ses positions parfois controversées. Il a également écrit des pièces de théâtre, dont l'une des plus célèbres est "Mélanie" (1770).
En tant que membre influent de l'Académie française, de La Harpe a eu une influence sur les goûts et les tendances littéraires de son époque. Cependant, ses opinions ont souvent suscité la controverse, et il a été critiqué par d'autres écrivains et intellectuels de l'époque.
Jean-François de La Harpe est décédé en 1803 à Paris, laissant derrière lui un héritage en tant qu'écrivain, critique et acteur du XVIIIe siècle en France.

Mélanie (1770)

"Melanie" de Jean-François de La Harpe est une pièce qui relate l'histoire de Mélanie, une jeune femme éprise de Merval. Cependant, son père désapprouve leur amour. Mélanie est confrontée à un dilemme entre l'amour et le devoir filial. Malgré ses tentatives pour défendre son amour, Mélanie se sent acculée et finit par prendre la décision tragique de s'empoisonner. La pièce explore les thèmes de l'amour interdit, de la pression sociale et des sacrifices personnels.

Monsieur de Faublas souhaite que sa fille Mélanie devienne religieuse afin de consacrer ses ressources financières à l'avenir de son fils Melcour. Il voit cela comme une opportunité d'économiser de l'argent en évitant de payer une dot pour Mélanie et en se concentrant sur l'avancement social de Melcour.
Cependant, Mélanie et Merval s'aiment et souhaitent se marier malgré l'opposition catégorique de Monsieur de Faublas. Mélanie est désespérée face au refus de son père et décide de s'empoisonner. Ce geste tragique met en évidence l'intransigeance et l'absence de compassion de Monsieur de Faublas.
Le drame atteint son paroxysme lorsque la mort de Melcour est annoncée, mettant en lumière l'inutilité et la mesquinerie des actions de Monsieur de Faublas. La pièce souligne ainsi les conséquences néfastes de son attitude sans cœur et égoïste.

"On affaiblit toujours tout ce qu'on exagère." (Acte 1 - Scène 1 , Monsieur de Faublas)

Lorsque Monsieur de Faublas dit : "On affaiblit toujours tout ce qu'on exagère", il exprime l'idée que lorsqu'on exagère ou amplifie trop quelque chose, cela finit par en affaiblir l'impact ou la portée réelle. Il souligne le fait que l'exagération peut rendre quelque chose moins crédible, moins convaincant ou moins efficace. Dans le contexte de la pièce, Monsieur de Faublas utilise cette phrase pour exprimer que, de son point de vue, le refus de sa fille Mélanie d'entrer au couvent est exagéré. Il considère que Mélanie résiste de manière excessive à son souhait de la voir devenir religieuse, et il pense que cette résistance est injustifiée et démesurée. Selon lui, elle amplifie la situation et affaiblit ainsi son argumentation. Cette phrase reflète son opinion selon laquelle on peut affaiblir la validité d'une position en l'exagérant.

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